Au sujet du Hadith

L'application de la science

Anas Ibn Malek a rapporté que l’Envoyé d’Allah a dit: «‘Tant qu’ils ne fréquentent les gouverneurs et qu’ils ne recherchent les biens de ce monde, les ulémas sont les intendants des Envoyés et chargés de l’instruction des adorateurs d’Allah. Mais ils trahiront les Envoyés aussitôt qu’ils se livrent à la recherche des biens de ce monde, dans ce cas, délaissez-les et méfiez-vous d’eux».
Abou Darda’ a dit: «L’homme ne sera un savant avant qu’il ne soit profondément instruit de la science, et il ne sera vraiment un savant que lorqu’il applique avec zèle ce qu’il a appris de la science». Et aussi a-t-il dit: «Malheur à celui qui ignore une fois; mais malheur à celui qui n’observe pas la science qu’il a apprise sept fois». Et Abou Darda’ cria: «Je ne crains pas que l’on me reproche au jour de la résurrection: «ô ‘Oueimer! Qu’as-tu appris?» mais je crains fort que l’on me dise au jour de la résurrection: «Ô Oueimer ! Qu’est-ce que tu as observé de la science que lu as apprise?».
‘Issa -fils de Marie- que la paix soit sur eux- a dit: «Celui qui s’instruit, qui observe ce qu’il a appris et qui enseigne la science sera considéré un homme magnifique au royaume des cieux».
Ornar Ibn Al-Khattab a interrogé
Abdullah Ibn Salam : «Qui sont les maîtres de la science?» Il lui répondit: «Ce sont ceux qui appliquent la science avec ferveur». Et il l’interrogea: «Et qu’est- ce qui efface la science du coeur des hommes?» Il lui répondit: «La cupidité (l’avidité)».
‘Issa -fils de Marie- la paix soit sur eux- a dit: «Quel avantage l’aveugle aura-t-il du cierge qu’il tient, ce cierge qui n’éclaire que le chemin des autres ! Et quel avantage les habitants d’une maison ténébreuse auront-ils d’un flambeau placé sur le toit? Et quel avantage aurez-vous de la sagesse que vous prêchez mais que vous ne l’observez pas.» Et il poursuivit: «Comme sont-ils nombreux les arbres! Mais ils ne sont pas tous des arbres fruitiers. Et comme sont nombreux les ulémas mais ils ne sont pas tous de bons guides. Comme sont nombreux les fruits mais ne sont pas tous des fruits agréables. Et comme sont nombreuses les sciences! Mais toutes ne sont pas utiles».
Al-Ouzaï a dit: «Celui qui observe la science qu’il a apprise réussira à connaître ce qu’il ignore».
Sahl ben Abdullah a dit: «Tous les hommes sont mortels sauf les ulémas. Tous les ulémas sont ivres sauf ceux qui agissent à la lumière de leur science, et ces derniers sont vaniteux sauf ceux qui observent avec sincérité la science et ceux-ci sont en danger».
Le Prophète a dit: «Des ulémas, ne fréquentez que celui qui vous tire de cinq défauts pour vous faire passer aux cinq vertus:
1 – Du doute à la vérité absolue.
2 – De l’orgueil à la modestie.
3 – De l’inimitié au bon conseil fraternel.
4 – De l’hypocrisie à la sincérité.
5 – De l’avidité à l’austérité».
‘Ali Ibn Abi Taleb a dit: «Lorsque le savant n’agit pas à la lumière de sa science, l’homme ignorant renonce à s’instruire de lui; parce que si le savant n’observe pas avec sincérité la science qu’il prêche, la science ne sera utile ni à lui, ni à autrui, même s’il avait réuni toutes sortes de science».
Il nous est parvenu qu’un homme des fils d’lsraél avait réuni quatre-vingt genres de la science. Allah révéla à l’un des Prophètes: «Dis à ce sage: même si lu ajoutes en plus à la science que tu as acquise toutes les autres sciences, tu ne tireras de profit que Si tu observes ces trois préceptes:
1 – Il ne faut jamais désirer les biens du monde d’ici-bas car ce monde n’est pas le séjour véritable des croyants.
2 – Il ne faut jamais se lier d’amitié avec le démon Car il n’est jamais le compagnon des croyants.
3 – Il ne faut jamais porter préjudice aux croyants, car nuire n’est jamais une vertu des croyants.
Soufian Ibn Ouyayna a dit: «Il ne sied pas aux hommes de plonger dans l’ignorance. Celui qui observe la science qu’il a acquise est le plus sage parmi les hommes; est ignorant celui qui n’agit pas à la lumière de la science.» Et il a ajouté:
«On avait dit: «On pardonnera à l’homme ignorant soixante-dix péchés mais au savant, aucun péché ne lui sera remis».
On avait mentionné que les anges s’étonnèrent de ces trois:
1 – D’un savant pervers qui prêche aux hommes des préceptes que lui-même n’applique pas.
2 – De la tombe d’un homme pervers qui sera bâtie en plâtre et en briques.
3 – Des inscriptions sculptées sur la tombe du pervers.
On a dit: «Au jour de la résurrection, les plus malheureux seront trois:
1 – Un homme, possédant un esclave vertueux, sera précipité dans le feu, tandis que son esclave entrera au paradis.
2 – Un homme, ayant amassé tant de biens sans toutefois observer les droits d’Allah . (la zakat) meurt. Ses héritiers les dépenseront en faisant l’aumône et en obéissant à Allah. Grâce à cet héritage, ils on seront délivrés mais celui qui l’a légué sera au feu.
3 – Un savant pervers qui sermonne les hommes. Grâce à sa science, les hommes en seront délivrés mais lui sera précipité dans le feu.
Un homme interrogea Hassan Al-Basri : «Nos ulémas nous avertissent souvent». A quoi Hassan lui répondit: «As-tu jamais vu un vrai uléma? Sache que le vrai uléma est celui qui méprise les biens de ce monde, s’applique à la vie future, reconnaît ses péchés, persévère dans l’adoration de son Seigneur».
On a dit: «Lorsque les savants (les ulémas) s’occupent à amasser ce qui est permis, le peuple avalera des produits suspects; et lorsque les ulémas avaleront des produits suspects, le peuple avalera des produits défendus; et lorsque les ulémas profiteront du défendu, le peupla deviendra infidèle».
L’auteur a expliqué que lorsque les ulémas accumulent les biens licites, le peuple suit leurs exemples en accumulant pour s’enrichir et puisque le peuple ne maîtrise pas la science, il peut commettre des actions suspectes; mais que les ulémas profitent des produits suspects et qu’ils s’écartent du défendu, les hommes ignorants, ne discernant le suspect du défendu, les suivent en commettant le défendu. Et que les ulémas bénéficient du défendu, alors les hommes ignorants les imitent croyant que ce sont des choses licites; mais en réalité ils deviennent des hommes impies, infidèles lorsqu’ils transgressent tout ce qui est défendu.
On a dit: «Lorsque le jour de la résurrection aura lieu, les hommes ignorants attraperont les ulémas et leur diront: Vous, vous avez acquis la science et cependant vous n’avez pas voulu nous montrer le chemin droit, vous ne nous avez pas avertis et voilà où nous y sommes maintenant, dans les gouffres de l’enfer».
Le Prophète a été interrogé:
«Quel est le pire des hommes?» Il répondit; «Le savant.., lorsqu’il se corrompt.» On a justement souligné que la corruption du monde est due à la corruption du savant.
Un sage a dit: « De nos jours, l’acquisition de la science est une suspicion, l’écouler est un acte d’affabilité, la propager est une passion et la mettre en pratique est le dépérissement de l’âme».
Le Prophète a dit: «Quiconque apprend la science pour réaliser un de ces quatre buts sera introduit au feu:
1 – Pour rivaliser les ulémas.
2 – Pour en discuter avec les faibles d’esprit.
3 – Pour séduire le peuple.
4 – Pour obtenir des souverains l’argent, la protection, les honneurs et la considération».
Soufiane Al-Thawry a dit; «La science réside en cinq étape:
1 – L’attention.
2 – L’écoute.
3 – L’asimilation.
4 – L’application.
5 – La diffusion.
Abou Darda’ a dit: «Sois un savant ou un homme instruit, ou un homme qui assiste aux assemblées où l’on diffuse la science, et ne sois jamais le quatrième sinon tu seras perdu». En d’autres termes ne soit ni un ignorant, ni un homme qui refuse l‘instruction, ni un homme qui renonce à écouter les ulémas.
On a dit par ailleurs que les ulémas sont de trois catégories.
1 – Un Savant qui connaît Allah et Ses prescriptions.
2 – Un savant qui connaît mais ignore les prescriptions d’Allah.
3 – Un savant qui connaît les prescriptions d’Allah mais ignore Allah.
- Le premier c’est celui qui craint Allah et qui connaît les peines prescrites et les obligations.
- Le second c’est celui qui craint Allah et qui sait les peines prescrites elles obligations.
- Le troisième c’est celui qui connaît les peines prescrites et les obligations mais qui ne craint pas Allah.
Abou Hafs a dit: «Le savant bénéficie en plus de ces dix qualités:
La bienfaisance, la crainte, le bon conseil, la compassion, la patience, la mansuétude, la modestie, la non convoitise de ce que les hommes possèdent, la recherche permanente du savoir, le désintéressement de ce qui ne le regarde pas et être prêt à recevoir chez lui tous les hommes: honnêtes et vils.
Il nous est parvenu que le Prophète Daoud–wa ‘aleyhi salam- a été éprouvé à cause du désintéressement de ce qui ne le regarde pas.
Abou Hafs a dit également: «Il y a dix choses ignobles chez dix catégories de gens:
1 – L’emportement chez le souverain.
2 – L’avarice chez les hommes riches
3 – La convoitise chez les ulémas.
4 – L’avidité chez les pauvres.
5 – Le manque de pudeur chez les nobles.
6 – La juvénilité chez les vieillards.
7 – Les hommes qui imitent les femmes.
8 – Les femmes imitant les hommes.
9 – Les ascètes qui sollicitent les biens de ce monde d’ici-bas.
10 – L’ignorance dans l’observance des pratiques cultuelles».
Fadhil Ibn ‘Iyad a dit: «Lorsque le savant aspire aux biens de ce monde et se montre avide, alors l’homme sans instruction qui lui tiendra compagnie deviendra de plus en plus ignorant; le débauché deviendra de plus en plus impie et le coeur du croyant deviendra dur.
Un sage a dit: «Le discours des sages est un divertissement aux faibles d’esprit, et le verbiage des faibles d’esprit est une leçon aux sages».
L’auteur a expliqué la sentence du sage: lorsque les faibles d’esprit écoutent le discours des sages, ils trouveront amusantes et belles leurs paroles et ils s’amuseront bien. Mais que les sages écoutent le verbiage creux des faibles d’esprit et ils verront comme leur verbiage est déplaisant et repoussant, alors ce verbiage est pour eux une leçon et ils éviteront de prononcer de pareils discours.
On a dit: L’ardeur des faibles d’esprit est d’écouter, la tâche des savants est la réflexion, et celle des ascètes l’observance des engagements tenus.

 

La transmission des Hadiths

Ibn Mass’oud rapporte que le Messager d’Allah a dit: «Qu’Allah fasse connaître la splendeur et la joie à un homme qui a entendu mes dires, les a retenus, saisis et transmis Il y’en a plus d’un porteur de «Fiqh» qui le transmettrait à un homme plus instruit que lui!» (Rapporté par Ash-Shafi’i et Al-Bayhaqi) 
Ibn ‘Abbas rapporte que le Messager d’Allah a dit: «O Seigneur! Accorde Ta clémence à mes successeurs». On lui demanda: «O Messager d’Allah ! Qui sont tes successeurs?» «Ce sont, dit-il, ceux qui transmettent mes hadiths et les enseignent aux hommes». (Rapporté par Tabrani). Donc, transmettre les hadiths aux musulmans, afin de leur faire du bien, est l’une des tâches propres aux Prophètes (‘Aleyhim salam)- Et par conséquence, quiconque le ferait, serait parmi les successeurs des Prophètes. 
Oussama Ibn Zayd rapporte que le Prophète a dit: «Cette science aura chaque génération des hommes, ses protecteurs qui la purifieront des excès et des insérassions de ceux qui tendent à exagérer et rejetteront les essais d’interprétation avancés par les ignorants». 
An-Nawawi (rahmatullah ‘aleyhi), l’un des plus grands exégètes de la Sunna a dit: le Prophète informe les hommes de leur devoir de protéger et de retenir cette science, et que Allah l’Exalté lui assurera chaque génération des successeurs capables de la protéger contre toute altération et contre la disparition. 
L’imam Ash-Shafi’i a dit: « Il n’y a de science que chez un homme pieux, et il n’y a pas de raison sans éducations. » Ibn Al-Qattan a dit: il n’y a aucun innovateur au bas monde qui aime les rapporteurs des hadiths. 
‘Abdullah Ibn Mass’oud rapporte que le Messager d’Allah a dit: «Les hommes qui auront plus de droits sur moi (pour profiter de mon intercession) sont ceux qui prient (sur terre) beaucoup sur moi».
Ibn Hibban a dit dans son Sahih : «Il n’y a pas dans cette communauté des hommes Qui prient sur le Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui plus que les rapporteurs de hadiths. » 
Abou Al Yaman Al ‘Asaker a dit: Allah l’Exalté a gratifié les rapporteurs de hadiths par ce grand honneur, et on leur a annoncé la bonne nouvelle qu’ils auront plus de droits sur leur Prophète . Ils éternisent ses hadiths dans leurs cahiers et demandent, à tout moment, à Allah de le bénir et de le saluer. Ils sont, plaise à Allah, le groupe sauvé. Qu’Allah à Lui la Gloire et l’Exaltation nous admette parmi ces hommes-là, et nous assiste à guider en toute intégrité à la bonne direction. Qu’Allah agréé tous les compilateurs de hadiths, ceux qui les expliquent et ceux qui les transmettent. Gloire à Allah, le Seigneur de la Puissance, paix sur les Prophètes et louange à Allah le Seigneur des univers. 
« O gens! Une exhortation vous est venue, de votre Seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines, un guide et une miséricorde pour les croyants. Dis: « [Ceci provient] de la grâce d’Allah et de sa miséricorde; Voilà de quoi ils devraient se réjouir. C’est bien mieux que tout ce qu’ils amassent. » Sourate Younous verset 57,58

 

Les mérites de la quête du savoir

Kathir Ibn Qaïss a relaté le récit suivant: «Etant en compagnie d’Abou Darda dans la mosquée de Damas, un homme se présenta et dit: «O Abou Darda’, je viens de la cité de l’Envoyé d’Allah pour écouter un hadith que tu as entendu de la bouche de l’Envoyé d’Allah Abou Darda demanda: «Tu n’es pas venu pour faire du commerce ou pour une affaire quelconque, tu n’es venu que pour écouter ce hadith?» Il lui répondit: «Je ne suis venu que pour écouter ce hadith.» Abou Darda’ lui dit: «j’ai entendu l’Envoyé d’Allah dire: «Quiconque emprunte un chemin à la recherche d’une science, Allah le Très-Haut lui rendra accessible l’un des chemins qui mène au paradis. Les anges, d’un geste approbateur, couvriront de leurs ailes celui qui vise la science. Et au savant, tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, et les baleines au fond des mers, tous implorent pour lui le pardon d’Allah. La supériorité du savant sur l’adorateur fervent est comme la supériorité de la pleine lune sur les autres astres. Les savants sont les héritiers des Prophètes : surtout que les Prophètes n’ont légué ni dirham, ni dinar mais seulement la science. Celui qui acquerra la science accédera à la plus grande félicité ». 
Abdullah ben Massoud a dit: «Deux hommes font preuve d’une avidité insatiable: l’un qui recherche la science et l’autre qui recherche les biens du monde d’ici-bas. Et l’un et l’autre ne sont point égaux: Celui qui recherche la science se verra accroître la satisfaction du Miséricordieux, et celui qui recherche les biens du monde d’ici-bas sombrera de plus en plus dans la perversion et la rébellion. Puis il récita à l’appui: 
«Parmi Ses serviteurs, seuls les savants craignent Allah. Allah est, certes, Puissant et Pardonneur. » (Qur’an 35, verset 28), et il récita encore: « Vraiment l’homme devient rebelle,7 dès qu’il estime qu’il peut se suffire à lui-même (à cause de sa richesse). » (Qur’an 96, verset 6 et7)
Muhammad Ibn Sirin (miséricorde d’Allah sur lui) a rapporté le récit suivant «J’entrai dans la mosquée de Bassora pendant que Al-Aswad Ibn Sourai’ haranguait les gens qui fréquentaient souvent la mosquée. Dernière lui, dans l’un des coins, les tenants de la jurisprudence formaient un cercle et qui se livraient à des débats et enseignaient. Alors je pris place entre le cercle et l’assemblée. Après avoir achevé la prière, je me suis dit: « Si je participe à l’assemblée ou l’on lit le Coran et invoque Allah je peux espérer obtenir avec eux la satisfaction et la miséricorde d’Allah »; ensuite je me suis dit: «Si je prends part au cercle peut-être que j’apprendrais quelques hadiths que je n’ai jamais entendus et que je pourrais observer. Je ne cessais de délibérer jusqu’à ce que je les dépasse, n’assistant ni à l’assemblée ni au cercle. Durant la nuit, j’ai vu en songe un homme qui m’approcha et me dit: «Si tu avais pris part au cercle, tu aurais retrouvé assis parmi les participants l’ange Gabriel (paix sur lui)». 
Anas ban Malek a rapporté que l’Envoyé d’Allah (salut et bénédictions d’Allah sur lui) a dit: «Celui qui aime connaître ceux qu’Allah a affranchis du feu qu’il observe les hommes instruits. Je jure par celui qui détient entre ses main, l’âme de Muhammad, il n’est pas un homme instruit qui ne fréquente le savant sans qu’Allah ne lui inscrive pour chaque lettre apprise et pour chaque pas qu’il effectue une récompense équivalente à une année de pratiques cultuelles, et qu’Allah lui construise pour chaque pas une cité au paradis. Lorsqu’il marche sur la terre, Celui-ci implore pour lui le pardon. On lui accorde matin et soir, le pardon; les anges qui seront ses témoins s’écrient: «Voici ceux qu’Allah a affranchis du Feu». 
Le théologien Abou Ja’far (miséricorde d’Allah sur lui) a rapporté: «Le Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) entra dans la mosquée et aperçut deux assemblées: l’une où on mentionnait Allah et dans l’autre on apprenait la jurisprudence (la science du droit religieux), invoquait Allah et lui présentait des supplications. Le Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) dit: «Les deux assemblées sont dignes d’être écoutées; mais l’une est meilleure que l’autre. Ceux-là appellent Allah; s’Il le veut, Il leur accorde Ses faveurs; s’Il le veut, Il les retient; quand aux autres, ils  apprennent et enseignent l’homme ignorant, et moi je ne suis qu’un maître qu’Allah a envoyé pour instruire et avertir. Ceux-ci sont meilleurs.» Et il participa à leur cercle». 
Abou Darda’ a dit: «Que j’apprenne une sentence est meilleure qu’une nuit consacrée aux prières surérogatoires». 
Ibn Massoud a dit: «Vous êtes à une époque où l’action vaut plus que la science; il arrivera une époque où la science vaudra mieux que l’action». 
Abou Saïd AI-Khoudry a rapporté que l’Envoyé d’Allah (salut et bénédictions d’Allah sur lui) a dit: «Ces trois oeuvres sont les meilleures qui puissent exister sur la surface de la terre: La recherche de la science, le combat dans la voie d’Allah et l’acquisition des biens licites, parce que celui qui recherche la science est aimé d’Allah; le combattant est le protégé d’Allah et celui qui assure la subsistance l’ami d’Allah». 
Anas Ibn Malik a rapporté que le Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) a dit: «Quiconque revendique la science pour un objectif autre que l’obéissance à Allah, ne quittera pas le monde d’ici-bas avant que la lumière de la science qui l’approche d’Allah ne le touche. Quiconque recherche la science pour mieux adorer Allah sera semblable à celui qui pratique le jeûne, le jour et qui fait la prière surérogatoire, la nuit. Que l’homme apprenne une branche de la science vaut mieux pour lui que le mont Abou Qabiss transformé en or et qu’il dépense pour la cause d’Allah le Très-Haut. 
On interrogea ‘Abdullah Ibn Moubarak: «Jusqu’a quel âge, l’homme a-t-il le droit d’acquérir la science?» Il répondit: «Tant que l’ignorance lui répugne, l’acquisition de la science lui est propice». 
On a relaté le récit suivant: «Au moment où Ibn Al-Moubarak était à l’article de la mort, se trouvait, auprès de lui, un homme qui lui apprenait la science. On lui demanda: « Et tu continues à apprendre la science dans cet état?» Il répondit: «Probablement que la sentence qui me soit utile ne me soit pas parvenue jusqu’à maintenant. 
Mu’az Ibn Djabal (qu’Allah le Très-Haut agrée)  a prêché:
«Apprenez la science parce que l’acquisition de la science est une bonne action; sa recherche est un culte; sa révision est une glorification; sa revendication est un combat; l’enseigner à celui qui l’ignore est une aumône; la prodiguer à ses proches est une bonne œuvre Or la science est bien le chemin qui joint les demeures des habitants du paradis, elle est consolation dans la solitude, le compagnon dans le déplacement, l’interlocuteur dans la retraite, le conducteur à la félicité, le soutien dans les malheurs. La science est une parure auprès des compagnons et une arme contre les ennemis. C’est grâce à la science qu’Allah élève les uns et les rend des dirigeants et des imams, des maîtres à suivre leurs traces, à imiter leurs actions; même les anges désirent être leurs amis, et de leurs ailes, ils les enveloppent et prient pour eux, de même que tout œ qui est frais et sec, les baleines au fond des mers, le sable mouvant de la terre, les fauves des forêts et du littoral, et le bétail, Tout cela parce que la science délivre les coeurs de l’ignorance, illumine les esprits dans les ténèbres, renforce les corps fragiles. C’est grâce à la science que le serviteur atteint les rangs des élus et des justes et les hauts degrés dans le monde d’ici-bas et la vie future; y réfléchir vaut bien le jeûne, s’en souvenir vaut la prière nocturne; c’est grâce à la science que se maintiennent les liens de parenté, que le licite se reconnaît de l’illicite:
La science est maître, l’action art est le disciple: les bienheureux recevront la science, les méchants en seront privés».
Al-Hassan Al-Bassri (miséricorde d’Allah sur lui) a dit: «Je ne connais rien de plus meilleur que le combat dans le sentier d’Allah sauf s’il est question de la quête de la science, celle-ci est beaucoup plus meilleure que le combat dans le sentier d’Allah. Quiconque a quitté sa maison en quête d’une branche de la science, les anges le protégeront de leurs ailes et prieront pour lui, les oiseaux dans l’air, les fauves sur terre, et les baleines au fond des mers. Allah lui accordera la rétribution équivalente à celle de soixante-douze hommes pieux». 
Recherchez donc la science, et assurez pour elle la sérénité, la mansuétude, la dignité; soyez humbles envers ceux de qui vous puisez la science et à qui vous l’enseignerez. Ne rivalisez pas de science avec les savants, ne disputez pas sur une question d’exégèse avec les hommes stupides, ne partagez pas la science avec les souverains, ne soyez pas irrévérencieux envers les adorateurs d’Allah ; sinon vous seriez de ces savants éminents qui ont encouru le courroux d’Allah et qui seront précipités la face en avant, humiliés, dans le feu de la géhenne.
Exigez une science qui ne nuit pas au culte que vous rendez à Allah, et rendez à Allah un culte qui n’entrave pas la recherche de la science, l’une raffermit l’autre. Ne soyez pas comme ceux qui ont abandonné la quête de la science et se sont adonnés avec zèle au culte d’Allah jusqu’à ce que leur peau s’amincisse sur leur corps et qui mettent l’épée à la main pour braver et se battre. Mais s’ils avaient recherché la science, celle-ci les aurait empêchés de lancer leur défi à autrui. Celui qui observe aveuglément les pratiques religieuses sans en avoir pleine connaissance serait semblable à celui qui s’écarte de son chemin, il sombre de plus en plus dans l’exégèse à mesure qu’il s’éloigne du droit chemin. Ainsi il corrompt beaucoup plus qu’il ne réforme. 
On lui demanda: «O Abou Saïd et pourquoi!» Il lui répondit: « A cause de la science j’ai rencontré soixante-dix de ceux qui ont participé à la bataille de Badr et durant quarante ans j’ai parcouru tant de contrées pour l’acquérir».
Abou Darda’ a dit: «O Hommes! Pourquoi vois-je vos savants s’éclipser et les ignorants parmi vous ne point s’instruirent? Apprenez donc la science avant qu’elle ne disparaisse, car la disparition de la science est liée à la disparition des savants». 
‘Abdullah ben ‘Amr Ibn al ‘Ass (qu’Allah le Très-Haut soit satisfait d’eux) a rapporté que l’Envoyé d’Allah a dit: «Allah le Très-Haut ne fait pas disparaître la science en l’ôtant directement des hommes mais Il emportera les savants et leur science; et lorsqu ‘il n y aura plus un seul savant, les hommes prendront pour chefs des ignorants lorsqu ‘ils seront consultés, ils donneront des interprétations illégales, alors ils s égareront et égareront les autres». 
On interrogea Ibn Al-Moubark, : «Si Allah t’inspirait que tu mourras ce soir, que feras-tu durant cette journée qui reste?» Il répondit; «Je m’instruirai durant cette journée»
lbrahim Al-Nakha’i a dit: «le théologien (uléma) ne cesse d’être en état de prière». – «Et comment cela est-il possible?» lui demanda-t-on? Il répondit: «Parce que chaque fois que tu le rencontres, lu le verras en train de mentionner Allah le Très-Haut, commander le licite et interdire l’illicite».
On a rapporté également que les ‘Ulama (les savants) sont des flambeaux qui éclairent leur époque: tout savant est un flambeau qui illumine le chemin à ses contemporains.
Voici le récit de Salem Ibn Abi Al-Ja’d. Il raconta: «Mon maître m’avait acheté à trois cent dirhams. Puis il m’affranchit. Je me suis demandé: «Quel métier dois-je exercer?" Et parmi tant de professions, j’ai opté pour la science. Quelque temps après le calife vint me rendre visite. Mais je ne lui donnai pas l’autorisation d’entrer chez moi».
On a rapporté le récit suivant: «Salih Al-Marry (qu’Allah lui fasse miséricorde), entra chez le prince des croyants qui le fit asseoir sur son lit de repos. Salih s’exclama: «Al-Hassan avait bien remarqué, Al­Hassan était véridique». Intrigué, le prince des croyants l’interrogea : -«Et qu’a-t-il dit?» – «Il a dit que la science augmente la grandeur de l’homme noble, et qu’elle fait accéder l’esclave au rang des hommes libres; sinon qui est Salih Al-Marry pour qu’il s’étende sur le divan du prince des croyants si ce n’est la science?».
Anas Ibn Malek a dit: «Recherchez la science même en Chine, parce que la recherche de la science est une obligation pour tout musulman». 
Aoun Ibn ‘Abdullah a relaté: «un homme se présenta chez Abou Zarr Al-Ghifary et lui dit: «Je veux apprendre la science mais je crains de la négliger et de ne point l’appliquer». Abou Zarr lui répondit: «Puisque tu t’es confié à la science cela vaut plus que de se confier à l’ignorance». Puis cet homme-là se rendit chez Abou Darda’ et lui réitéra sa question. Abou Darda’ lui répondit: «Les hommes seront ressuscités dans l’état où ils moururent; le savant sera ressuscité un savant et l’homme ignorant un ignorant». Puis il rencontra Abou Horaira et lui reformula la même question. Abou Horaire lui dit: «Si tu trouves une chose tu ne la perdras qu’en la négligeant». 
Abou Horaira a rapporté que le Prophète a dit: «Le meilleur culte que l’on puisse rendre à Allah est l’instruction dans la religion, et un seul savant est plus capable de défier le diable que mille adorateurs. A toute chose un pilier (un fondement) et le pilier de la religion c’est l’instruction». 
On a rapporté le récit suivant: «Les habitants de Bassora ont débattus: les uns ont soutenu que la science est meilleure que l’argent; les autres ont plutôt prétendu que l’argent est bien meilleur que la science. Alors ils ont expédié un messagerà Ibn ‘Abbas (qu’Allah soit satisfait d’eux) afin de le consulter sur ce sujet. Ibn ‘Abbas (qu’Allah soit satisfait d’eux) trancha le litige en affirmant que la science est bien meilleure. Le messager lui dit: «Que leur dirai-je pour les convaincre s’ils me demandent la preuve?" Il lui avança les arguments suivants:
«Dis-leur que la science est l’héritage des Prophètes, que l’argent l’héritage des souverains, que la science te garde et que toi tu gardes l’argent, qu’Allah n’accorde la science  qu’à celui qu’Il aime . Et l’argent, Allah le dispense à celui qui L’aime et à celui qui ne L’aime pas: bien plus, Il le dispense à profusion à celui qui ne l’aime pas. Réfléchis à la parole d’Allah à lui la puissance et la gloire: " Si les hommes ne devaient pas constituer une seule communauté (mécréante), Nous aurions certes pourvu les maisons de ceux qui ne croient pas au Tout Miséricordieux, de toits d’argent avec des escaliers pour y monter" (Qur’an 43, verset 33); que la science ne diminue pas avec les débats et l’instruction, par contre l’argent diminue par les donations et les dépenses, que personne ne se souviendra du possesseur de l’argent lorsqu’il meurt: que l’on garde la mémoire des savants après leurs morts; que le possesseur de l’argent est un homme qui est déjà mort tandis que le maître de la science ne meurt pas, que le possesseur de l’argent sera interrogé sur chaque dirham: d’où l’a-t-il acquis, comment l’a-t-il dépensé; tandis que l’homme de science obtiendra pour chaque exégèse qu’il énonce un degré au paradis».
‘Ali Ibn Abi Talib (qu’Allah puisse l’honorer) a dit: «Les hommes sont de trois catégories: un homme qui enseigne la foi, un homme instruit pour assurer le chemin du salut, et le reste de la société est composée d’hommes stupides, de barbares et de canailles, esclaves des démagogues et qui se soumettent à tout venant.» Et il ajouta: «La science vaut plus que l’argent, la science te garde et toi tu gardes l’argent; l’instruction augmente par les dépenses; l’argent se diminue avec les dépenses. Les savants demeurent tant que demeure le monde, s’ils ne sont plus présents devant nos yeux leur enseignement persiste à jamais dans les coeurs».
Abou Darda’ a dit à ce propos: «Le savant et l’étudiant ont la même rétribution; les hommes ne sont que deux genres: un savant et un étudiant, et aucun bien n’est espéré d’un troisième».

 

Le mérite des assemblées de la science

Abou Waqid Al-Laithy a rapporté le récit suivant: "Pendant que l’Envoyé d’Allah était assis, entouré de croyants qui l’écoutaient, trois individus arrivèrent. Le premier qui avait aperçu un endroit dans le cercle prit place, le second prit place derrière eux; quant au troisième, il recula et s’en alla. Lorsque l’Envoyé d’Allah eut achevé son discours, il s’adressa à l’assemblée:"Je vais vous interpréter l’histoire de ces trois individus. Le premier a cherché un refuge auprès d’Allah et Allah l’a recueilli; le second a eu honte de s’approcher d’Allah et Allah a eu honte de cet individu. Quant au troisième il s’est détourné d’Allah et  Allah S’est détourné de lui".

Chahr Ibn Hawchab a relate le récit suivant: "Luqman exhortait son fils en lui disant: "O mon fils! Lorsque tu rencontres un groupe de personnes qui mentionnent Allah, tiens-leur compagnie. Si tu étais instruit, tu profiterais de ta science; et si tu étais un homme ignorant, ils t’instruiront. Probablement qu’Allah le Très-Haut les couvre de miséricorde qui pourrait te toucher. Par contre, lorsque tu rencontres un groupe de personnes qui ne mentionnent pas Allah le Très-Haut, ne leur tiens pas compagnie; car si tu étais instruit, tu ne profiterais pas de ta science, et si tu étais un homme ignorant, ton égarement s’aggravera. Et peut-être qu’Allah déverse contre eux Sa fureur qui pourrait te toucher".

Abou Sayid Al-Khoudry a rapporté que le Prophète a dit: "Allah le Très-Haut a des anges qui parcourent la terre. Lorsqu’ils trouvent une assemblée ou l’on mentionne Allah le Très-Haut, ils leur disent: Demandez ce dont vous avez besoin! Ils arrivent el les enveloppent. Aussitôt qu’ils remontent au ciel, Allah le Très-Haut les interroge. "Dans quel état vous avez laissé mes serviteurs? Lui qui en est le plus savant. Il répondent: ‘Nous les avons laissés en train de célébrer Tes louanges, de Te glorifier et de Te mentionner". Il leur demandent: "Et qu’est-ce qu’ils demandent? Ils lui répondent: "Le paradis. "Allah à Lui la puissance et la gloire, dit: "Et ce paradis l’ont-ils vu?" "Non! Répondent-ils" – "Qu’en serait-il s’ils l’avaient vu?" S’ils l’avaient vu, ils seraient plus avides de l’obtenir et ils le rechercheraient avec plus d’insistance".
Allah le Très Haut poursuit: "Et contre quoi cherchent-ils à se protéger?" Et les anges répondent: "Ils cherchent à se protéger du Feu." Allah le Très-Haut dit: "Et ce Feu l’ont-ils vu?" "Non!" répondent-ils. – "Et qu’en serait-il s’ils l’avaient vu?" "S’ils l’avaient vu, ils seraient plus empressés de le fuir et éprouveraient une crainte plus vive" Puis le Seigneur demande: "0 mes anges! Je vous prends à témoins que Je leur ai pardonné leur péchés". Et les anges font remarquer: "Mais il y a parmi eux un individu qui n ‘a rejoint le cercle que pour réclamer un besoin?" Allah à Lui la louange dit: "Ces gens la forment une réunion dont quiconque y prend part ne sera jamais malheureux".

‘Abdullah Ibn Mas’oud a dit: "Le bon compagnon est comparable à un vendeur du musc, s’il ne t’en donne pas, au moins tu sentiras son arôme capiteux. Par contre, le mauvais compagnon est comparable à un forgeron, s’il ne brûle pas tes habits, sa fumée répugnante te causera la nausée".
Ka’b Al-Ahbar a dit: "Allah à Lui la puissance et la gloire, a écrit deux sentences déposées sous le Trône et ce, avant qu’Il ne créât le monde; et que les anges ignorent leur existence mais moi, je les connais. On interrogea: "0 Abou Ishak! Et quells sont ces deux sentences? II révéla: "C’est écrit dans la premier sentence: qu’un homme, après qu’il eut tenu compagnie aux pervers, fasse les bonnes oeuvres de tous les hommes vertueux, c’est Moi qui échangerai son oeuvre en péché et Je le ferai rassembler, au jour de la résurrection, avec les pervers. L’autre sentence: qu’un homme fasse les méfaits de tous les hommes méchants, après qu’il eut tenu compagnie aux hommes vertueux et pieux et qu’il les aimait, c’est Moi qui échangerai ses méfaits en bonnes oeuvres, et Je le ferai ranger, au jour de la résurrection à côté des pieux.

L’auteur ajouta: quiconque accède au savant, lui tient compagnie sans qu’il ai (a capacité de retenir le savoir, aura sept faveurs:
1- II jouira du mérite des hommes instruits.
2- Tant qu’il fréquente le savant, il sera a l’abri des péchés et des fautes.
3- Aussitôt qu’il sort de chez lui, la miséricorde d’Allah le couvre.
4- Lorsqu’il se trouve chez le savant, il sera touché de la miséricorde d’Allah qui descendra sur eux et ce grâce à leurs piétés.
5- Tant qu’il écoute le savant prêcher, une bonne oeuvre sera inscrite à son compte.
6- Les anges le protègent de leurs ailes satisfaits d’eux, y compris lui.
7- Tout pas qu’il effectue à la recherche de la science serait une réparation de ses péchés, une élévation en degré de sa situation et une augmentation de ses bonnes actions.
Puis Allah le Très-Haut le comble de six autres faveurs:
1- Il sera honoré de l’amour des anges témoins de l’assemblée des savants.
2- Quiconque suit les savants aura les mêmes récompenses qu’eux sans que leurs récompenses en soient lésées.
3- Si I’un des savants mérite le pardon; lui mérite l’intercession.
4- Son coeur se désintéresse de l’assemblée des impies.
5- II s’engage dans le chemin des hommes instruits et pieux.
6- II accomplit les préceptes d’Allah le Très-Haut parce que Allah le Très-Haut dit: "Soyez les adorateurs d’Allah, puisque vous étudiez la doctrine du Livre et que vous cherchez à le comprendre" [Coran III – 79] vous les savants et les ‘Ulamas. Telles sont les faveurs accordées à celui qui est incapable de retenir.
Quant à celui qui est capable d’étudier et d’approfondir, ses faveurs seront multipliées.

Un sage a montré qu’Allah le Très-Haut a instauré Un paradis dans le monde d’ici-bas. Quiconque y entre aura la vie douce. On l’interrogea: "Et quel est ce paradis?" "Il répondit: ‘C’est l’assemblée ou Allah sera mentionné".

Le Prophète annonça: "L’assemblée pieuse pardonne au croyant les péchés répandus par les assemblées des impies".

‘Omar Ibn Al-Khattab a dit: "Il en est un homme qui quitte sa maison, appesanti de péchés comme les monts de Touhama. Mais aussitôt qu’il aura participé à une assemblée de science, la crainte le saisira et se repentira de ses péchés. II regagnera son logis délivré de tout péché. Ne vous éloignez pas des assemblées des ‘Ulamas parce que Allah le Très-Haut n’a pas instauré sur la surface de la terre un lieu plus honorable que celui des assemblées des ‘Ulamas".

Anas Ibn Malik a rapporté le récit suivant: "Un homme vint chez le Prophète et lui dit: "Quand l’Heure du jugement dernier surviendra-t elle?" Il lui posa la question: "Qu’est-ce que tu lui a préparé?" Il répondit:"Je n ‘ai pas assez fait de prières ni jeûné cependant j’aime Allah et Son Envoyé." Le Prophète lui dit: "L’individu serait avec ceux qu’il aime de même que tu seras avec ceux que tu aimes." Et Anas commenta ce propos: "Je n’ai jamais vu lés musulmans se réjouir de quelque chose comme ils l’ont été par cette déclaration".

lbn Mass’oud a dit: "Voici trois vérités que je proclame avec conviction:
1- Jamais Allah ne se charge d’un serviteur dans le monde d’ici-bas et qu’Il l’abandonne à un autre que Lui au jour de la résurrection.
2- Celui qui n’a pas eu sa part de l’Islam n’aura droit à nulle part.
3- L’individu sera avec ceux qu’il aime.
4 – Et le quatrième, si je jure par elle je m’en serai désengagé; Allah ne dissimule les défauts d’un serviteur dans le monde d’ici-bas sans qu’Il les lui dissimule dans la vie future".

On a rapporté qu’Abou Horaira arriva au marché et s’écria: "Vous êtes tous ici, et l’héritage de Muhammad se partage dans la mosquée. Les gens quittèrent le marché et se dirigèrent vers la mosquée. Peu après ils revinrent et dirent: "0 Abou Horaira! Nous n’avons vu aucun héritage qui se partage!" Il les interrogea: "Et qu’est-ce que vous avez vu?" Il répondirent: "Nous avons vu des gens qui célèbrent les louanges d’Allah et qui récitent le Qur’an". II leur dit: "Tel est I’héritage de Muhammad ".

‘Alqama Ibn Qaïss a dit: "Que j’aille de bon matin consulter les gens sur les prescriptions de Dieu Très-Haut ou que je sois interrogé sur elles m’est beaucoup plus préférable que de mener cent combattants dans le sentier d’Allah le Très-Haut.
Le Prophète a dit: "Il n’est pas une assemblée qui se tient pour mentionner Allah le Très-Haut sans qu’un crieur du ciel ne s’adresse aux participants: levez-vous, j’ai changé vos mauvaises actions en bonnes et Je vous ai pardonné tous vos péchés. Toutes les fois qu’un groupe des habitants de ce monde d’ici-bas se réunissent pour mentionner Allah le Très-Haut, une multitude d’anges prennent part à leur assemblée".
Chakik, l’ascète a dit: "Les hommes qui prennent part à mon assemblée sont de trois catégories: un parfait mécréant, un vrai hypocrite et un pur croyant ". Puis Il ajouta:
C’est parce que j’interprète le Qur’an et que je disserte sur Allah le Très-Haut et sur Son Envoyé : Celui qui ne croit pas à ce que je traite est un mécréant parfait; et celui qui s’impatiente en m’écoutant est un vrai hypocrite; tandis que celui qui juge ce qu’il a fait et qui a l’intention de ne plus pécher après la participation à l’assemblée est le pur croyant".

L’auteur a souligné par ailleurs: quiconque aura tenu compagnie aux huit catégories de gens, Allah lui fera accroître huit choses:
1 – Quiconque fréquente les hommes riches, Allah lui fera augmenter l’amour des biens et l’attachement au monde d’ici-bas.
2 – Quiconque fréquente les pauvres, Allah lui fera augmenter la vertu de rendre grâce et de se contenter de la part qu’Il lui a accordée.
3 – Quiconque fréquente le souverain, Allah accroîtra son orgueil et la dureté du coeur.
4 – Quiconque fréquente les femmes, Allah augmentera son égarement, ses passions et sa soumission à leur volonté.
5 – Quiconque fréquente les garçons, Allah augmentera son penchant à l’amusement et au badinage.
6 – Quiconque fréquente les impies, Allah accroîtra son audace à commettre les péchés, à violer les interdits et à différer le repentir.
7 – Quiconque fréquente les hommes pieux, Allah accroîtra son désir d’observer les pratiques cultuelles et de s’abstenir des choses répréhensibles.
8 – Quiconque fréquente les ‘Ulamas, Allah augmentera sa science et sa vertu.

On a soutenu qu’Allah le Très-Haut déteste le sommeil dans trois moments et le rire dans trois circonstances:
Le sommeil durant l’assemblée ou l’on mentionne Allah le Très-Haut, le sommeil après la prière de l’aube et avant la prière du soir, et le sommeil durant la prière canonique.
Le rire derrière le convoi funéraire, le rire dans l‘assemblée ou l’on mentionne Allah et le rire devant les tombeaux.

Abou Yahia Al-Warraq a dit: "Les malheurs sont quatre: le manquement au premier takbir (sous-entendant qu’il arrive tard pour participer à la prière en commun); le manquement à l’assemblée ou l’on mentionne Allah; le manquement au combat contre l’ennemi; le manquement à la station au Mont Arafat. (C.a.d. s’il manque le pèlerinage).
On a également souligné: la fréquentation des ulémas est une restauration de la foi et une parure du corps.

Le Prophète a dit: "Scruter le visage d’un savant est une adoration, contempler la ka’ba est une adoration, examiner le Qur’an est une adoration".

L’auteur a conclu; si la participation aux assemblées de science n’avait qu’un profit que de regarder le visage du savant, le devoir incombe à tout homme sensé de le vouloir, de le rechercher; ne serait-ce surtout que le Prophète a accordé au savant une place semblable à la sienne. II a dit: "Celui qui rend visite à un savant c’est comme s’il m’avait rendu visite; celui qui salue un savant c’est comme s’il me saluait; celui qui tient compagnie à un savant c’est comme s’il m’avait tenu compagnie; et celui qui me tient compagnie dans le monde d’ici-bas, Allah le fera asseoir avec moi, au jour de la résurrection, au Paradis.
Hassan Al-Bassri a dit: "Les savants sont semblables à des étoiles qui guident les hommes grâce à leur lumière et sitôt qu’elles obscurcissent les hommes s’égarent. Et la mort d’un savant est une brèche dans I’Islam que rien ne peut colmater tant que succèdent les jours et les nuits.